Justement, c'est que je me suis dit au départ aussi, mais c'est pas ça. C'est plus compliqué.
Je suis saoulé de lire les stupidités des rézosocios, et je suggère de fouiller directement à la source, tout est dispo:
https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/ ... mpte-rendu#
Amendements CS1811 de M. François-Michel Lambert, CS626 de M. Guy Bricout et amendements identiques CS625 de M. Guy Bricout, CS2271 de M. Olivier Damaisin et CS4042 de M. Philippe Vigier (discussion commune).
M. Yannick Favennec-Bécot. Les amendements CS626 et CS625 me permettent de revenir sur la question des véhicules de collection. Je voudrais savoir, madame la ministre, sur quels points porte la négociation avec la FFVE. S’agissant par exemple de l’âge minimal des véhicules concernés : souhaitez-vous l’augmenter à 35, voire 40 ans ? Pour ce qui concerne le trajet entre le domicile et le lieu d’exercice professionnel, il me semble que la fédération a fait une avancée importante, en acceptant que l’on exclue cette possibilité. Nous aimerions que le Gouvernement fasse preuve de la même volonté d’aboutir.
En Allemagne, depuis douze ans, des dérogations sont appliquées pour les véhicules de collection dans les cinquante zones de faibles émissions existantes. Pourtant, on ne peut pas dire que les Allemands ne sont pas à cheval sur la qualité de l’air !
Ce que nous proposons, c’est de modifier le code de la route pour aller dans le même sens. Tel est l’objet de la proposition de loi que j’ai déposée sur le sujet, et qui a été reprise et adoptée par le Sénat.
Mme Sandra Marsaud. Il faut vraiment que les négociations avancent, madame la ministre. Les véhicules de collection, non seulement représentent un certain poids économique, mais nourrissent parfois la culture locale. Le circuit des remparts, à Angoulême, est ainsi internationalement connu. On touche là à l’identité et à l’attractivité de nos territoires.
M. Jean-Marc Zulesi, rapporteur. Je rappelle que les maires peuvent d’ores et déjà prendre des dérogations pour permettre aux véhicules de collection de circuler. Néanmoins, vous avez raison, ceux-ci sont un élément essentiel de notre patrimoine et participent à l’identité de nos territoires. C’est pourquoi j’émettrai un avis favorable aux amendements CS1422 et CS4086 que nous examinerons après l’article 27. Cela nous permettra d’obtenir un rapport, et d’avancer sur la base des négociations engagées par la ministre. Avis défavorable sur l’ensemble des amendements en discussion commune.
Mme Barbara Pompili, ministre. Je tiens à saluer les contributions apportées par les parlementaires de tous bords sur le sujet : M. Favennec-Bécot, M. Haury, Mme Tiegna, M. Damaisin, Mme Marsaud – j’en oublie certainement. Un groupe de travail a été réuni, qui fonctionne bien. Tout le monde a envie d’aboutir, y compris le Gouvernement – je tiens à rassurer la représentation nationale sur ce point. Dès lors que ces véhicules roulent peu, je suis certaine que nous trouverons une solution afin de préserver ce patrimoine vivant, qui nous fait partager, dans tant de territoires, des moments précieux.
Franchement, si la mise en place des ZFE-m ne soulevait que le problème des véhicules de collection, je serais une ministre heureuse ! Il y aura à mon avis des choses un peu plus compliquées à gérer… Néanmoins, je prends le sujet au sérieux, et nous finirons par trouver une issue qui satisfera tout le monde.
M. François-Michel Lambert. Il convient de relativiser l’impact de la circulation de ces voitures, qui est limitée – elles ne parcourent que 1 000 kilomètres par an en moyenne – et s’effectue très rarement en agglomération. Il s’agit plutôt de balades en milieu rural, par exemple dans le Gers cher au rapporteur général. Néanmoins, il arrive que ces véhicules viennent en ville pour des salons ; je pense au salon Rétromobile, le plus grand d’Europe, ou à celui organisé au palais du Pharo à Marseille. Les pièces qui y sont exposées ne sont pas toujours acheminées sur le plateau d’un autre véhicule ou tractées par une camionnette – auquel cas, soit dit en passant, la pollution est probablement plus élevée. Il importe donc que la démarche engagée par Mme la ministre aboutisse. Je retire mon amendement.
M. Yannick Favennec-Bécot. Je note que vous faites preuve de bonne volonté, madame la ministre, mais pourrions-nous avoir des précisions sur le calendrier ? Les négociations avec la FFVE ont commencé en décembre : il serait bon qu’elles aboutissent rapidement. Il y a une forte attente de la part des 500 000 collectionneurs que compte notre pays et une sympathie de l’opinion publique pour eux. C’est tout un patrimoine industriel qui est en jeu, avec des emplois derrière.
Mme Barbara Pompili, ministre. Les concertations vont se poursuivre dans les prochaines semaines, monsieur Favennec-Bécot, car les difficultés sont de taille. Aujourd’hui, n’importe quel véhicule de plus de 30 ans peut être considéré comme un véhicule de collection. C’est une règle qui s’appliquait depuis longtemps, sans qu’on y trouve à redire, puisqu’il n’y avait pas d’enjeu. Mais avec la mise en place des zones à faibles émissions mobilité, si l’on accorde une dérogation, vous imaginez bien que tous ceux qui ont une voiture de plus de 30 ans vous demander à en bénéficier, quand bien même ce ne serait pas un véhicule de collection. On commence d’ailleurs à recevoir des demandes en ce sens. C’est pourquoi il est nécessaire de travailler avec la FFVE pour déterminer les critères qui permettront de définir avec précision ce qu’est un véhicule de collection afin de ne pas créer un effet d’aubaine.
Mme Sandra Marsaud. Ne pas envoyer sa voiture à la casse, c’est aussi du développement durable, non ?
M. Yannick Favennec-Bécot. Ce que nous proposons, madame la ministre, c’est d’accorder une dérogation aux seuls véhicules munis d’un certificat d’immatriculation de collection, précisément parce que, comme le disait François-Michel Lambert, l’on sait que ces véhicules ne parcourent en moyenne que 1 000 kilomètres par an et circulent de préférence sur les routes de campagne.
L’amendement CS1811 est retiré.
La commission rejette successivement l’amendement CS626 et les amendements identiques